À l'unité de Gynécologie, d'Obstétrique et de Reproduction assistée de l'Hospital Quirón, un chiffre ressort : 4 598 grossesses. Cela correspond au chiffre atteint dans cette clinique par cette équipe, dirigée par le docteur Koldo Carbonero, à travers les différentes techniques de reproduction assistée depuis 1994. En 2001, ils ont célébré la naissance de l'enfant numéro mille avec une fête donnée au Kursaal. Le rythme était alors de 150 grossesses par an. Ce chiffre est maintenant de 300.


Sont-elles toutes arrivées à terme ?

- Non. Il faut tenir compte du fait que le pourcentage d'avortements avoisine les 20 %, le même qui dans des grossesses naturelles. Cependant, 20 % supplémentaires sont des accouchements de jumeaux, ce qui nous permet de calculer la naissance de 4 600 enfants à ce moment-là.


- À quel âge les couples se rendent-ils à votre consultation pour vous dire qu'ils souhaitent avoir des enfants et qu'ils n'y arrivent pas ?

- En général, la première consultation de fertilité a lieu vers 39 ans. La première raison est qu'Osakide-tza ne fait pas ces traitements à partir de 40 ans parce qu'il ne les considère pas rentables. De plus, la population commence à penser aux enfants à 33 ans. C'est pourquoi, en cas de problème éventuel, cela n'est envisagé qu'à cet âge-là. Et je peux vous dire que ces femmes subissent une pression similaire à celle des personnes souffrant du cancer ou du sida.


- Faut-il renoncer à une carrière professionnelle pour pouvoir avoir des enfants à un âge approprié ?

- La biologie est ce qu'elle est. La femme naît avec un nombre d'ovules déterminé pour toute sa vie. Ce sont toujours les mêmes. Elle en utilise donc quelques-uns, et le reste vieillit et s'use progressivement. Il n'y a pas de grossesses naturelles à partir de 45 ans. L'homme, au contraire, produit de nouveaux spermatozoïdes tous les trois ou quatre mois. Bien évidemment, leur qualité se dégrade.


- En d'autres termes, les hommes peuvent avoir des enfants à soixante ans et nous, cela ne nous est plus possible très tôt.

- À partir d'un âge déterminé, la femme doit avoir recours aux dons d'ovules. À quel âge faut-il avoir des enfants ? Plutôt avant trente ans, parce que plus les années passent, plus les risques sont importants. Il est certain que la société ne favorise pas cette option, mais nous avons d'autres possibilités, comme celle que l'on utilise aux États-Unis : la vitrification des ovules lorsque la femme est jeune. À 25 ans, par exemple. L'objectif de cette personne est d'avoir un enfant à l'âge qu'elle souhaite. Elle peut avoir quarante ans mais ses ovaires auront la fraîcheur des 25 ans et, par conséquent, cela représentera bien moins de risques de malformations ou d'avortements, en plus d'une meilleure fertilité.


- Conseillez-vous aux jeunes femmes de vitrifier leurs ovules pour pouvoir avoir des enfants au moment le plus opportun pour elles d'un point de vue social et mental ?

- En tout cas, je pense que les jeunes femmes doivent savoir que cette option existe. Des multinationales américaines paient à leurs jeunes employées la congélation de leurs ovules, pour un montant de 18 000 euros. Ici, la préservation de la fertilité juvénile que la femme peut utiliser au moment où elle souhaite être mère coûte 3 000 euros. Même lorsqu'elle souhaite avoir des enfants sans conjoint. C'est une option autorisée par la loi espagnole et pas par la loi française, par exemple. 30 % de nos clientes sont françaises, précisément en raison des restrictions de la loi de leur pays.


Y a-t-il plus de couples à rencontrer des difficultés pour avoir des enfants ?

- Lorsque j'ai commencé à me consacrer à ce monde, l'OMS établissait comme concentration moyenne de spermatozoïdes 45 millions par millilitre. Maintenant, elle est fixée à quinze millions, mais de moindre qualité.


À cela, il faut ajouter que les femmes accèdent à la maternité lorsqu'elles sont en âge peu fertile. Si maintenant nous prenons un homme et une femme jeunes, avec une bonne qualité de sperme et d'ovules, et que nous leur laissons un mois entier de vie sexuelle, il y a 45 % de chances qu'elle tombe enceinte. Pour les couples qui se rendent ici, bien souvent, 40 % de probabilités leur semble peu, et cela alors qu'ils ont 39 ans et que l'on ne fait pas trente tentatives par mois.


- Obtiendront-elles toutes leur bébé ?

- Nous obtenons des pourcentage élevés, de 70 % à 80 % par an, mais les couples ne parviendront pas tous à obtenir l'enfant qu'ils souhaitent. Nous ne sommes pas à 100 % de réussite, même si notre pourcentage est élevé

Fuente: Diario Vasco
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